Les voiles colorées fasseillent sous le vent
Et le mat de métal s'incline et se déhanche
Il bruisse fermement en
petits claquements
La houle se soulève en longues mèches blanches.
Une bruine accompagne les grands souffles d'air chaud
Et lave le parquet des bateaux amarrés
Les cordages se tendent et tirent sur l'anneau
Secouant à grands coups les échelles dorées.
L'équipage est à bord et s'apprête à dormir
Bercé par les remous et les vives rafales
La coque rouge et bleue semble soudain gémir
Un fanal se balance en jolis cercles pâles.
Et la lune mouillée se dilue dans la nuit
Une étoile oubliée s'efface doucement
Noyée dans un faisceau, on la voit qui s'enfuit
Et meurt dans le brouillard aussi soudainement.
Le vent de la marée s'apaise au petit jour
Quelques larmes de pluie arrosent le matin
Il pleure une rosée de voyage au long cours
Déchargeant les nuées d'un
immense chagrin.
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